... in un paese molto lontano da qui, un piccolo villaggio di capanne costruito sulle rive di un oceano dalle acque tranquille e ricche di pesci.
Alle spalle delle capanne, una foresta ricchissima di alberi regalava ogni giorno agli abitanti del villaggio, frutti di tutte le qualità: cespugli di Màdd, si arrampicavano sugli altissimi noci di Cola e ovunque crescevano rigogliosi alberi di mango, papaya e limoni. Il verde degli alberi si allungava fino alla spiaggia dorata dove le onde stanche dell'oceano venivano a riposarsi serene. La gente che viveva nel villaggio era molto felice. Al mattino presto gli uomini salivano sulle loro coloratissime piroghe, diretti verso il mare aperto e mentre i bambini correvano in spiaggia a giocare, le donne si dedicavano alla cura dei bambini più piccini. Quando a sera le imbarcazioni cariche di pesci tornavano sulla terra ferma, le donne cantando nel loro dialetto, ripulivano il pescato sulla spiaggia e lo vendevano a quanti arrivavano dagli altri villaggi. Insomma, nel villaggio di pescatori la vita scorreva serena.
Un brutto giorno, arrivò al villaggio uno straniero, un uomo dalla pelle bianca come il latte che decise di stabilirsi in quel luogo incantato e di portare ai suoi abitanti il "progresso", in realtà quello che lo straniero voleva, era soltanto arricchirsi.
Dopo di lui, altri stranieri giunsero al villaggio e ben presto la vita della gente del posto cambiò. Questi, uno ad uno, abbatterono tutti gli alberi della foresta e costruirono al loro posto alberghi e ristoranti di lusso e case, dove essi stessi andarono a vivere. Gli uomini del villaggio andarono a lavorare per i nuovi arrivati, abbandonarono le piroghe che, non più curate, ben presto persero i loro colori e il loro legno pian piano marcì. Anche le donne andarono a lavorare nel nuovo villaggio e i bambini crebbero da soli, lontani dal sorriso e dalle cure delle loro madri. I nuovi arrivati si impadronirono di tutto ma non amando quella terra, la devastarono. Ogni giorno arrivavano sempre più stranieri e tutti in cerca di lavoro nelle nuove strutture: ben presto questi sostituirono la gente del villaggio che rimase senza più niente: niente più lavoro, niente più frutti dalla foresta, niente più piroghe per pescare e - per primi i bambini - tutti cominciarono a patire la fame. Gli uomini, allora, con grande coraggio e un pizzico di ingenuità, decisero di lasciare la loro terra e condurre i propri cari al sicuro, altrove.
Uomini e donne, con i loro bambini, presero le loro povere cose e attraversarono il deserto per raggiungere un altro mare. Alcuni di essi si persero fra le sabbie cocenti, altri si fermarono vinti dalla stanchezza ed altri ancora si dispersero in mare. Solo in pochi giunsero nelle città di quegli stranieri che si erano appropriati del loro villaggio, ma dagli abitanti di questi posti furono scacciati come fossero appestati e costretti a riprendere il loro viaggio verso il nulla.
Bisognava tornare a casa e in tanti decisero di farlo, disposti a combattere - se fosse stato necessario - pur di riprendersi la loro terra.
Intanto però l'oceano, irritato per tutto ciò che i nuovi abitanti di quella terra avevano distrutto, addolorato e infuriato per come erano state sporcate le sue spiagge e inquinate le sue acque, decise di reagire e si rivolse alla Natura - che a volte è arbitro e giudice nelle faccende degli uomini - ed essa scatenò in quei luoghi dove una volta c'era il villaggio di pescatori, tutta la propria furia. E furono giorni di vento impetuoso, terremoti e piogge interminabili che costrinsero tutti gli stranieri ad andar via, quindi l'oceano, con onde gigantesche, distrusse tutto ciò che era stato costruito sulla spiaggia e ne trascinò le macerie nei suoi fondali, dove ben presto sparirono, inghiottite e ricoperte da alghe e piante marine. Quando tutto finì ciò che rimase furono soltanto sabbia e pochi detriti.
Passò del tempo e finalmente comparvero i primi segni di vita: qualche rado cespuglio ne fece nascere altri, e un seme - trasportato da chissà dove dal vento - mise radici e crebbe sulla sola cosa che degli stranieri era rimasta: una lunga strada ferrata, ormai diventata irriconoscibile, che gli stranieri avevano voluto per muoversi dal mare al cuore della foresta. Quel seme diventò un albero grande e fiero che ben presto avrebbe dato i suoi frutti e questi a loro volta, avrebbero dato semi che a tempo debito avrebbero dato vita a nuovi alberi. Da lì a poco, anche la gente del villaggio sarebbe tornata finalmente a casa, gli uomini avrebbero ricostruito le capanne e le piroghe e i bambini sarebbero tornati sulla spiaggia a rallegrare l'oceano con le loro grida giocose.
Nota:
Ringrazio l'amico fraterno Alioune Ndiaye per l'ispirazione data dalla sua foto al mio modesto racconto, .
(*Altre foto - archivio personale della sottoscritta)
IL ÉTAIT UNE FOIS...
... dans un pays très lointain d'ici, il y avait un petit village de huttes construites sur les rives d'un océan aux eaux tranquilles et riches en poissons.
Derrière les huttes, une forêt très riche en arbres offrait chaque jour aux habitants du village des fruits de toutes sortes : des buissons de Màdd grimpaient sur les très hauts noyers de Cola et partout poussaient des manguiers, papayers et citronniers luxuriants. La verdure des arbres s'étendait jusqu'à la plage dorée où les vagues fatiguées de l'océan venaient se reposer paisiblement. Les gens qui vivaient dans le village étaient très heureux. Tôt le matin, les hommes montaient sur leurs pirogues colorées, se dirigeant vers le large, tandis que les enfants couraient sur la plage pour jouer et que les femmes s'occupaient des tout-petits. Le soir, lorsque les embarcations chargées de poissons revenaient sur la terre ferme, les femmes, chantant dans leur dialecte, nettoyaient le poisson sur la plage et le vendaient à ceux qui arrivaient des autres villages. En somme, la vie dans le village de pêcheurs se déroulait paisiblement.
Un mauvais jour, un étranger arriva au village, un homme à la peau blanche comme le lait, qui décida de s'installer dans ce lieu enchanté et d'apporter à ses habitants le "progrès". En réalité, ce que l'étranger voulait, c'était seulement s'enrichir.
Après lui, d'autres étrangers arrivèrent au village et bientôt la vie des habitants du village changea. Un par un, ils abattirent tous les arbres de la forêt et construisirent à leur place des hôtels et des restaurants de luxe ainsi que des maisons où ils vinrent eux-mêmes habiter. Les hommes du village allèrent travailler pour les nouveaux arrivants, abandonnant les pirogues qui, sans entretien, perdirent bientôt leurs couleurs et dont le bois pourrit peu à peu. Les femmes allèrent aussi travailler dans le nouveau village et les enfants grandirent seuls, loin du sourire et des soins de leurs mères. Les nouveaux arrivants s'approprièrent tout mais, n'aimant pas cette terre, la dévastèrent. Chaque jour, de plus en plus d'étrangers arrivaient, tous en quête de travail dans les nouvelles structures : bientôt ils remplacèrent les habitants du village qui se retrouvèrent sans rien : plus de travail, plus de fruits de la forêt, plus de pirogues pour pêcher et - les enfants en premier - tous commencèrent à souffrir de la faim. Les hommes, alors, avec beaucoup de courage et un soupçon de naïveté, décidèrent de quitter leur terre et de conduire leurs proches en sécurité, ailleurs.
Hommes et femmes, avec leurs enfants, prirent leurs maigres possessions et traversèrent le désert pour atteindre une autre mer. Certains d'entre eux se perdirent dans les sables brûlants, d'autres s'arrêtèrent, vaincus par la fatigue, et d'autres encore se dispersèrent en mer. Seuls quelques-uns arrivèrent dans les villes de ces étrangers qui s'étaient appropriés leur village, mais les habitants de ces lieux les chassèrent comme s'ils étaient pestiférés et ils furent contraints de reprendre leur voyage vers le néant.
Il fallait retourner à la maison et beaucoup décidèrent de le faire, prêts à se battre - si nécessaire - pour récupérer leur terre.
Pendant ce temps, l'océan, irrité par tout ce que les nouveaux habitants de cette terre avaient détruit, attristé et en colère à cause de la pollution de ses plages et de ses eaux, décida de réagir et s'adressa à la Nature - qui parfois est arbitre et juge dans les affaires des hommes - et celle-ci déchaîna dans ces lieux où se trouvait autrefois le village de pêcheurs toute sa fureur. Et ce furent des jours de vent impétueux, de tremblements de terre et de pluies interminables qui forcèrent tous les étrangers à partir, puis l'océan, avec des vagues gigantesques, détruisit tout ce qui avait été construit sur la plage et en traîna les débris dans ses profondeurs, où ils disparurent bientôt, engloutis et recouverts par les algues et les plantes marines. Lorsque tout fut fini, il ne resta que du sable et quelques débris.
Le temps passa et enfin les premiers signes de vie apparurent : quelques rares buissons donnèrent naissance à d'autres, et une graine - transportée par on ne sait quel vent - prit racine et poussa sur la seule chose qui restait des étrangers : une longue voie ferrée, devenue méconnaissable, que les étrangers avaient voulue pour se déplacer de la mer au cœur de la forêt. Cette graine devint un arbre grand et fier qui bientôt porterait ses fruits et ces fruits, à leur tour, donneraient des graines qui, en temps voulu, donneraient naissance à de nouveaux arbres.
Peu de temps après, les habitants du village reviendraient enfin chez eux, les hommes reconstruiraient les huttes et les pirogues, et les enfants reviendraient sur la plage pour réjouir l'océan de leurs cris joyeux.
Remerciements à mon ami fraternel Alioune Ndiaye pour l'inspiration donnée par sa photo à mon modeste récit.
(*Autres photos - archives personnelles de l'auteur)
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